je me suis levé à 5 heures du matin et j'ai ouvert ma fenêtre, ce qui m'a fait penser au travail de l'artiste sonore français Éric La Casa
(cloche)
Un sens particulier m'a réveillé ce matin. C'était un… déblayeur de neige seul sur la rue qui faisait un très beau son. Et j'ai pensé à mon ami et mon collègue Éric La Casa en France, qui depuis longtemps enregistre des sons ordinaires - qui ce ne sont pas du tout ordinaires - mais qui, dans les mains d'un artiste sonore comme lui, deviennent non seulement de l'art, mais une façon de vivre avec le son.
Alors je pensais à lui ce matin avec ce très beau son qui passait et maintenant le son a disparu et je vais tenter de mettre le microphone à ma fenêtre pour voir, pour entendre, ce qui se passe en ce moment.
Peut être rien, mais je pense que Éric serait d'accord avec un enregistrement simplement d'un moment qui toujours il se passe des choses dont différents niveaux de son très subtil et je crois que cela fait partie de mon exploration dans Sonder la modernité, c'est à dire de porter attention à tous les sons, à tous les événements, tout le temps, et pas nécessairement avec un très gros effort, mais avec une présence pour voir comment les choses se déroulent dans le temps, non pas juste un événement, mais l'ensemble des évènements, les rythmes, les cycles, et cetera.
Je pense que c'est ça qui est intéressant, c'est de comprendre, de sentir. En anglais, on dirait ‘the patterns’, les cycles sonores et ce que ça peut vouloir dire exquis ce qui est caché sous le bruit mettons de la modernité?
Comment on peut en enlevant des couches ou en écoutant par exemple à 5 h du matin, comme maintenant, entendre des choses qu'on n'entendrait pas normalement et normal… les problématiques… de toute façon dont on repense notre façon d'entendre constamment.
J'ouvre la fenêtre donc, et on écoute ensemble la rue. Il fait froid donc il y a, inévitablement, un sentiment de fraîcheur que vous ne sentez pas, mais peut être qu'il est reflété dans le son d’hiver ici sur là la rue Chapel à Ottawa.
Bonne écoute.
(son de la fenêtre qui ouvre et de la rue)
*
Merci à Éric La Casa pour sa complicité et notre longue amitié.
Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m'ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d'extraction derrière les ordinateurs, les enregistreurs, les transports et les infrastructures qui rendent ce balado possible).
Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à Harmony House Ottawa
(cloche)
Un sens particulier m'a réveillé ce matin. C'était un… déblayeur de neige seul sur la rue qui faisait un très beau son. Et j'ai pensé à mon ami et mon collègue Éric La Casa en France, qui depuis longtemps enregistre des sons ordinaires - qui ce ne sont pas du tout ordinaires - mais qui, dans les mains d'un artiste sonore comme lui, deviennent non seulement de l'art, mais une façon de vivre avec le son.
Alors je pensais à lui ce matin avec ce très beau son qui passait et maintenant le son a disparu et je vais tenter de mettre le microphone à ma fenêtre pour voir, pour entendre, ce qui se passe en ce moment.
Peut être rien, mais je pense que Éric serait d'accord avec un enregistrement simplement d'un moment qui toujours il se passe des choses dont différents niveaux de son très subtil et je crois que cela fait partie de mon exploration dans Sonder la modernité, c'est à dire de porter attention à tous les sons, à tous les événements, tout le temps, et pas nécessairement avec un très gros effort, mais avec une présence pour voir comment les choses se déroulent dans le temps, non pas juste un événement, mais l'ensemble des évènements, les rythmes, les cycles, et cetera.
Je pense que c'est ça qui est intéressant, c'est de comprendre, de sentir. En anglais, on dirait ‘the patterns’, les cycles sonores et ce que ça peut vouloir dire exquis ce qui est caché sous le bruit mettons de la modernité?
Comment on peut en enlevant des couches ou en écoutant par exemple à 5 h du matin, comme maintenant, entendre des choses qu'on n'entendrait pas normalement et normal… les problématiques… de toute façon dont on repense notre façon d'entendre constamment.
J'ouvre la fenêtre donc, et on écoute ensemble la rue. Il fait froid donc il y a, inévitablement, un sentiment de fraîcheur que vous ne sentez pas, mais peut être qu'il est reflété dans le son d’hiver ici sur là la rue Chapel à Ottawa.
Bonne écoute.
(son de la fenêtre qui ouvre et de la rue)