j'essaie parfois de dessiner, sur une feuille blanche, la situation dans laquelle je pense que l'humanité se trouve, en ce moment, face à la crise écologique mais qu’est-ce qui arrive si…
(Cloche et souffle)
J'essaie parfois de dessiner, sur une feuille blanche, comme celle-ci, la situation dans laquelle je pense que l'humanité se trouve, en ce moment, face à la crise écologique...
Cela m'aide, entre autres, à mieux comprendre et à me confronter à la réalité.
J'ai décidé de partager cet exercice avec vous, les auditeurs du balado conscient, au cas où vous auriez des pensées similaires.
Je commencerai à gauche avec atténuation. L’atténuation consiste à réduire la gravité ou la pénibilité d'une activité. Malheureusement, dans ce cas, nous atténuons notre propre autodestruction.
Vient ensuite mon 2e élément, l'adaptation, c'est-à-dire la modification de notre comportement qui nous rend plus résistants. En d'autres termes, il s'agit de s'adapter aux désastres et aux catastrophes comme s'il s'agissait de la nouvelle réalité, de la nouvelle normalité.
Je vais maintenant tracer une ligne verticale, que j’appelle la ligne de basculement. C'est-à-dire le moment où des changements irréversibles se produisent. Par exemple, un basculement vers un point de non-retour. Certains vont dire que nous y sommes déjà, d'autres que nous sommes très proches mais pour moi l'élément de basculement est un élément important parce qu’on est à la veille de cet élément.
À droite de la ligne du point de basculement, le 4e élément de ma carte, se trouve la survie, qui consiste à continuer à vivre malgré des circonstances extrêmement difficiles. Connaissez-vous peut-être la dernière scène du film Thelma and Louise, lorsqu'ils conduisent leur voiture du haut d'une falaise et que la voiture tombe. Je pense que l'humanité est un peu comme ça, en chute libre, et que certains d'entre nous vont peut être survivre.
Le dernier élément de ma carte est le rétablissement, c’est un peu plus positif. C’est une sorte de retour à un état normal et sain. C'est là qu’on retrouve les connaissances et les compétences nécessaires pour rebâtir notre monde. Aussi des nouvelles connaissances afin de vivre en harmonie avec tous les êtres vivants sur terre. Il est ironique et tragique de constater que nous avons en ce moment la capacité de le faire, mais que nous avons choisi de ne pas le faire.
Alors, cinq éléments figurent sur ma carte : atténuation, adaptation, ligne de basculement, survie et rétablissement. Le problème, mon problème, est que je me trompe. La carte ne fonctionne pas.
La vérité, c'est que je ne sais pas.
Il y a tellement de possibilités et de dimensions que je ne suis pas encore capable de concevoir ou de comprendre et pourtant, parfois, d'une manière ou d'une autre, je peux les sentir.
Je vais donc arrêter de dessiner des cartes et de spéculer avec des pensées et des idées, Je vais plutôt écouter l'intelligence de mon corps. L'intelligence aussi des êtres non humains qui m'entourent, et aussi, d'autres formes de savoir et d'être en émergence, et voir où cela m'emmène.
Merci de votre écoute.
Ah, une question pour vous…
Quelles sont les possibilités que vous ne connaissez pas encore ?
*
Cet épisode est un peu brut. J'ai écrit le texte d'un seul jet et je l'ai enregistré immédiatement avant de trop l'éditer.
Je laisse à vous le soin de déterminer où se situe son propre point de récupération : avant ou après la ligne de basculement…
Je suis reconnaissant et responsable de la terre et du travail humain qui m'ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d'extraction à l'origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).
Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à la Deep Adaptation Forum.
(Cloche et souffle)
J'essaie parfois de dessiner, sur une feuille blanche, comme celle-ci, la situation dans laquelle je pense que l'humanité se trouve, en ce moment, face à la crise écologique...
Cela m'aide, entre autres, à mieux comprendre et à me confronter à la réalité.
J'ai décidé de partager cet exercice avec vous, les auditeurs du balado conscient, au cas où vous auriez des pensées similaires.
Je commencerai à gauche avec atténuation. L’atténuation consiste à réduire la gravité ou la pénibilité d'une activité. Malheureusement, dans ce cas, nous atténuons notre propre autodestruction.
Vient ensuite mon 2e élément, l'adaptation, c'est-à-dire la modification de notre comportement qui nous rend plus résistants. En d'autres termes, il s'agit de s'adapter aux désastres et aux catastrophes comme s'il s'agissait de la nouvelle réalité, de la nouvelle normalité.
Je vais maintenant tracer une ligne verticale, que j’appelle la ligne de basculement. C'est-à-dire le moment où des changements irréversibles se produisent. Par exemple, un basculement vers un point de non-retour. Certains vont dire que nous y sommes déjà, d'autres que nous sommes très proches mais pour moi l'élément de basculement est un élément important parce qu’on est à la veille de cet élément.
À droite de la ligne du point de basculement, le 4e élément de ma carte, se trouve la survie, qui consiste à continuer à vivre malgré des circonstances extrêmement difficiles. Connaissez-vous peut-être la dernière scène du film Thelma and Louise, lorsqu'ils conduisent leur voiture du haut d'une falaise et que la voiture tombe. Je pense que l'humanité est un peu comme ça, en chute libre, et que certains d'entre nous vont peut être survivre.
Le dernier élément de ma carte est le rétablissement, c’est un peu plus positif. C’est une sorte de retour à un état normal et sain. C'est là qu’on retrouve les connaissances et les compétences nécessaires pour rebâtir notre monde. Aussi des nouvelles connaissances afin de vivre en harmonie avec tous les êtres vivants sur terre. Il est ironique et tragique de constater que nous avons en ce moment la capacité de le faire, mais que nous avons choisi de ne pas le faire.
Alors, cinq éléments figurent sur ma carte : atténuation, adaptation, ligne de basculement, survie et rétablissement. Le problème, mon problème, est que je me trompe. La carte ne fonctionne pas.
La vérité, c'est que je ne sais pas.
Il y a tellement de possibilités et de dimensions que je ne suis pas encore capable de concevoir ou de comprendre et pourtant, parfois, d'une manière ou d'une autre, je peux les sentir.
Je vais donc arrêter de dessiner des cartes et de spéculer avec des pensées et des idées, Je vais plutôt écouter l'intelligence de mon corps. L'intelligence aussi des êtres non humains qui m'entourent, et aussi, d'autres formes de savoir et d'être en émergence, et voir où cela m'emmène.
Merci de votre écoute.
Ah, une question pour vous…
Quelles sont les possibilités que vous ne connaissez pas encore ?