lors d'une panne d'électricité au chalet, j'ai improvisé une histoire sur le son sans électricité
lors d'une panne d'électricité au chalet, j'ai improvisé une histoire sur le son sans électricité
TRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE
(cloche et souffle)
On est le 12 juillet 2023. Hier, le 11 juillet, il y a eu une panne d'électricité dans cette région du Québec, à Duhamel, qui continue et en ce moment, je n'ai pas d'électricité au chalet.
L'émission d'aujourd'hui porte sur l’électricité : comment nous vivons avec et comment nous pouvons vivre sans l’électricité ou du moins d'être conscients à quel point qu'on est dépendant de cette énergie, qui est une bonne chose, mais qu'est-ce qui arrive quand il n'y en a plus ou bien qu'on en a moins?
Alors le chalet, lui, il y a de l'électricité pour les lumières, pour le système de chauffage, pour la pompe à eau mais il y a moyen de vivre sans électricité. Par exemple, il y a une rivière devant nous qui est propre. Il y a encore un peu d'eau dans le système mais bientôt il n'y en aura plus.
Mes téléphones, mes ordinateurs ne fonctionnent plus parce que ça dépend des batteries et ils sont épuisés. Une des sources d'électricité les plus importantes dans un chalet c'est le frigidaire. Lui, il est silencieux et la nourriture est en train de se réchauffer petit à petit.
Bientôt, ça va faire 24 h qu'il n'y a pas d'électricité à cause d'une tempête qui est liée au changement climatique, donc le son, sans d'électricité, est assez tranquille.
C'est calme, on n'entend pas de ronronnement de machines. On entend juste la rumeur des oiseaux.
Donc c'est intéressant de vivre d'une façon analogique ou sans électricité. J’aime beaucoup la transition vers un mode de vie plus simple et c'est cette possibilité de réfléchir à l'électricité comme quelque chose qu'on prend pour acquis.
Le manque d'électricité fait en sorte que le temps... Moi, je vis le temps, je sens le temps différemment. Je ne regarde pas ma montre. Je suis plus en contact avec la nature, avec les choses qui se passent autour de moi. Par exemple, les insectes qui sillonnent autour de moi. Les poissons. Il y a un rythme naturel qu'on observe, que j'observe un peu plus quand je n’ai pas électrifié pour mes machines.
Alors voilà une petite réflexion sur ce moment sans électricité, qui arrive assez souvent maintenant, comme je l'ai dit. C'est un élément de libération, une liberté que j'apprécie.
Évidemment, il y a des choses que l'on peut faire sans électricité. Il y en a un qui est très simple, qui est de feu à bois, qui permet de cuire et de rester chaud. Alors lui, il fonctionne bien.
Je termine cet épisode sur l'électricité. Je vais revenir à mon studio et sonner la cloche qui n'a pas besoin d'électricité. Merci de votre écoute. Bonne journée.
Êtes. Vous. Impuissant?
*
Cet épisode a été enregistré sans aucune préparation, il est donc un peu brut de décoffrage mais j'ai aimé le débit et la fragilité de ma voix.
Je suis reconnaissant et responsable envers la terre et le travail humain qui m’ont offert le privilège de produire cet épisode (y compris tous les matériaux toxiques et les processus d’extraction à l’origine des ordinateurs, des enregistreurs, des transports et des infrastructures qui rendent ce balado possible).
Mon geste de réciprocité pour cet épisode est un don à L’Association canadienne pour L’écologie sonore (ACÉS).
TRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE
(cloche et souffle)
On est le 12 juillet 2023. Hier, le 11 juillet, il y a eu une panne d'électricité dans cette région du Québec, à Duhamel, qui continue et en ce moment, je n'ai pas d'électricité au chalet.
L'émission d'aujourd'hui porte sur l’électricité : comment nous vivons avec et comment nous pouvons vivre sans l’électricité ou du moins d'être conscients à quel point qu'on est dépendant de cette énergie, qui est une bonne chose, mais qu'est-ce qui arrive quand il n'y en a plus ou bien qu'on en a moins?
Alors le chalet, lui, il y a de l'électricité pour les lumières, pour le système de chauffage, pour la pompe à eau mais il y a moyen de vivre sans électricité. Par exemple, il y a une rivière devant nous qui est propre. Il y a encore un peu d'eau dans le système mais bientôt il n'y en aura plus.
Mes téléphones, mes ordinateurs ne fonctionnent plus parce que ça dépend des batteries et ils sont épuisés. Une des sources d'électricité les plus importantes dans un chalet c'est le frigidaire. Lui, il est silencieux et la nourriture est en train de se réchauffer petit à petit.
Bientôt, ça va faire 24 h qu'il n'y a pas d'électricité à cause d'une tempête qui est liée au changement climatique, donc le son, sans d'électricité, est assez tranquille.
C'est calme, on n'entend pas de ronronnement de machines. On entend juste la rumeur des oiseaux.
Donc c'est intéressant de vivre d'une façon analogique ou sans électricité. J’aime beaucoup la transition vers un mode de vie plus simple et c'est cette possibilité de réfléchir à l'électricité comme quelque chose qu'on prend pour acquis.
Le manque d'électricité fait en sorte que le temps... Moi, je vis le temps, je sens le temps différemment. Je ne regarde pas ma montre. Je suis plus en contact avec la nature, avec les choses qui se passent autour de moi. Par exemple, les insectes qui sillonnent autour de moi. Les poissons. Il y a un rythme naturel qu'on observe, que j'observe un peu plus quand je n’ai pas électrifié pour mes machines.
Alors voilà une petite réflexion sur ce moment sans électricité, qui arrive assez souvent maintenant, comme je l'ai dit. C'est un élément de libération, une liberté que j'apprécie.
Évidemment, il y a des choses que l'on peut faire sans électricité. Il y en a un qui est très simple, qui est de feu à bois, qui permet de cuire et de rester chaud. Alors lui, il fonctionne bien.
Je termine cet épisode sur l'électricité. Je vais revenir à mon studio et sonner la cloche qui n'a pas besoin d'électricité. Merci de votre écoute. Bonne journée.
Êtes. Vous. Impuissant?